Quels temples sont à découvrir au Cambodge ?

Les ruines des vieux temples du Cambodge sont un véritable décor historique qui émerveille tous les voyageurs. Au-delà des trésors architecturaux, ces temples sont les dépositaires d’histoires d’une autre époque. La complexité de l’art rupestre et des gravures témoigne d’une antiquité particulière. Dans cet article, nous présentons une sélection de monastères remarquables du Cambodge qui peuvent être inscrits sur l’itinéraire de tout visiteur du pays.

Sommaire

Ta Prohm

Le temple de Ta Prohm est l’un des sites du patrimoine culturel les plus emblématiques du Cambodge, remarquable pour sa coexistence unique de la nature et de l’homme. En pénétrant dans ce complexe archaïque, les visiteurs découvrent immédiatement l’omniprésence du réseau de racines d’arbres entourant les murs anciens. Pour certains, cette image est comparable à une scène de légende de créature marine s’agrippant avec possessivité à un trésor. La présence de documents historiques, tels que d’anciennes inscriptions sanskrites gravées dans la pierre, fournit une indication sur l’histoire administrative gravée jadis dans le décor du site.

Banteay Srei

Malgré ses dimensions modestes, Banteay Srei est un exemple du dévouement de l’empire khmer à l’artisanat sophistiqué. Ce temple, souvent reconnu pour son importance artistique exceptionnelle au Cambodge, présente des décorations architecturales élaborées que de nombreux observateurs considèrent comme d’une finesse inégalée à Angkor. Les sculptures de figures divines et de motifs rappellent les narrations célestes et célèbrent le seigneur Shiva, divinité responsable de l’édification du temple. Contrairement aux modèles monumentaux de la tradition angkorienne, la genèse de Banteay Srei est unique au regard de la vision unique d’un sage brahmane et non d’un monarque.

Neak Pean

Situé au centre d’un lac artificiel de taille modeste, à ne pas confondre avec les îles au Cambodge, Neak Pean est un temple petit mais historiquement important dans le parc archéologique d’Angkor au Cambodge. Le nom du temple, dérivé des mots sanskrits « Nāga » et « Pāṇi », se traduit par « serpents entrelacés », indiquant une structure ornée d’enroulements de serpents. Les historiens reconnaissent généralement que Neak Pean symbolise le lac himalayen d’Anavatapta, réputé dans la mythologie bouddhiste pour ses eaux curatives. Bien que Neak Pean et le temple Preah Khan voisin partagent des liens historiques, l’accès à l’intérieur du temple n’est pas autorisé. En conséquence, cette visite est généralement observée de loin. Pour les voyageurs ayant des contraintes de temps, Neak Pean peut être considéré comme un élément facultatif du programme.

Angkor Vat

Le temple Angkor Vat jouit incontestablement d’une place prééminente dans toute énumération de temples cambodgiens. Emblème de la nation, il s’agit de l’un des temples les plus vastes et les mieux conservés, vénéré pour son importance historique et architecturale. La disposition du temple, qui renvoie au monde cosmique du symbolisme khmer, est accentuée par les eaux réfléchissantes d’un réservoir adjacent, créant ainsi une scène captivante. La galerie extérieure présente un ensemble de reliefs en pierre illustrant des scènes des anciennes épopées indiennes, le Ramayana et le Mahabharata. De plus, ces reliefs sculptés de manière complexe sont entourés de colonnes tout aussi impressionnantes, qui témoignent du savoir-faire exemplaire des artisans.

Banteay Kdei

Datant du 12e siècle, Banteay Kdei est un théatre envoûté par ses garudas sculptés et son prestige historique. Surnommé la « citadelle des chambres », ce complexe de temples était historiquement orné d’un ensemble de sculptures, notamment de représentations de femmes. Aujourd’hui, le temple est partiellement en ruines, mais son état relativement peu fréquenté offre aux visiteurs une atmosphère calme et propice à la réflexion. La visite de Banteay Kdei peut être effectuée en une heure, et constitue donc une excursion historique concise mais enrichissante. En outre, la promenade au Sra Srang, communément appelé le « bassin des ablutions », est fortement recommandée pour compléter l’expérience à Banteay Kdei.

Bayon

Le temple du Bayon, niché au centre d’Angkor Thom, se caractérise par ses sculptures en pierre représentant des visages énigmatiques. Selon les spécialistes, ces visages sont une représentation d’Avalokitesvara, le bodhisattva qui symbolise la compassion. La ressemblance avec le roi Jayavarman VII suggère que les visages illustrent la fusion du divin et du monarque. Contrairement aux temples cambodgiens typiques, le Bayon se distingue par l’absence de murs d’enceinte et de douves. Il s’agit d’une anomalie aux yeux des chercheurs, qui se rendent compte que le Bayon occupe une position centrale dans la ville d’Angkor Thom, avec les limites de Ta Prohm en tant qu’exemple de la ville.

Banteay Samre

La beauté architecturale du temple de Banteay Samre illustre parfaitement la synthèse des influences hindoues et bouddhistes de l’époque. La conception du temple est parallèle au célèbre Angkor Vat, reflétant les nuances stylistiques présentes dans les tours et les balustrades. Grâce aux efforts de restauration, Banteay Samre est remarquablement bien préservé et ses gravures artistiques conservent leur allure originale. Situé à l’écart des temples les plus fréquentés, le complexe offre un abri tranquille aux visiteurs en quête de quiétude, loin des sentiers battus.

Preah Khan

La lignée historique du Preah Khan est ancrée dans la convergence des spiritualités hindoue et bouddhiste. Commandé par le roi Jayavarman VII au XIIe siècle pour commémorer sa victoire sur les Chams, son nom, qui signifie « épée sacrée », symbolise l’esprit triomphant de l’époque. Au-delà de sa signification religieuse, le Preah Khan est censé avoir abrité temporairement le souverain avant l’achèvement d’Angkor Thom. Véritable symbole des grands temples cambodgiens, le Preah Khan a autrefois rendu hommage à un panthéon de plus d’une centaine de divinités et a accueilli dix-huit festivals majeurs.

Phnom Bakheng

Le Phnom Bakheng a la particularité de précéder de deux cents ans le grand Angkor Vat. Principal édifice de Yasodharapura, la première capitale de l’empire khmer, sa construction témoigne d’un profond engagement en faveur de l’excellence architecturale. La tour centrale, entourée de cinq niveaux et complétée par quatre autres tours à son sommet, assure une position dominante sur la région. Le temple est considéré comme un lieu de rassemblement pour les visiteurs, en particulier en fin d’après-midi, qui peuvent admirer les vues spectaculaires du coucher du soleil.

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